Mercredi le 21 septembre dernier, Troy Davis, un Américain noir âgé de 42 ans, a été mis à mort dans l’état de Géorgie. Il aurait supposément perpétré le meurtre par arme à feu d’un policier blanc. Pourtant, depuis sa condamnation en 1991, Davis a clamé son innocence sans relâche en s’appuyant sur l’information récusant les preuves qui l’ont inculpé. De par le monde, l’indignation a enflammé les manifestants, les critiques ont fusé de partout, les gens ont exprimé leur soutien par milliers; le doute s’est insinué au sein du tribunal, mais, extraordinairement, la décision finale n’en a pas été affectée. L’exécution à caractère incroyablement arbitraire de Troy Davis en est donc devenue un flagrant manque de jugement de la part du système judiciaire de la Géorgie. Une grande partie des preuves utilisées pour condamner cet homme s’est avérée erronée, et malgré cela, sa sentence est demeurée cruelle, voire inhumaine.
En premier lieu, de sérieuses contradictions ont surgi à mesure que le cas évoluait et que l’on éclaircissait les circonstances ayant mené à la mort du policier. Par exemple, sept des neuf témoins se sont rétractés après le procès, et six d’entre eux ont avoué avoir été menacés ou intimidés par les officiers s’ils ne dénonçaient pas Davis. Pire encore : l’homme ayant rapporté l’incident à la police aurait par la suite admis que c’était lui qui avait tiré. En général, les témoignages, plutôt vagues, ne coïncidaient pas tout à fait et sont devenus invalides de surcroît, puisqu’ils étaient partiellement faux. D’autre part, il semblerait que la police ait influencé ces témoins lors de l’identification en leur montrant d’abord la photo de Davis, dotée d’un arrière-plan de couleur différente destiné à la distinguer des autres. Il y a également le fait qu’aucune preuve physique n’ait été avancée lors du procès (comme de l’ADN ou des empreintes digitales). Bref, tous ces renseignements auraient dû suffisamment ébranler le jury pour provoquer une réévaluation complète de la situation, ce qui ne fut évidemment pas le cas. Selon le New York Times, le refus de gracier Davis est « une erreur judiciaire tragique »: une évidence à la lumière des nouveaux développements dans le procès.
En second lieu, même si l’on s’est obstiné à blâmer Troy Davis en faisant fi des retournements récents, sa sentence reste exagérée et immorale. La peine de mort ne devrait plus exister de nos jours, justement en raison du risque d’exécuter un innocent sans le savoir, et aussi parce que nous n’avons nullement le droit de s’octroyer le pouvoir d’enlever la vie de quelqu’un contre son gré, quoi qu’il ait fait. Cela s’apparente à comportement barbare et primitif qui ne devrait plus être courant aujourd’hui. D’ailleurs, Davis avait une multitude de défenseurs qui partageaient ce point de vue, dont l’ancien président américain Jimmy Carter, le pape Benoît XVI, William Sessions (jadis directeur de la F.B.I.)… la liste est longue. Même le ministre des affaires étrangères de la France a demandé qu’on le fasse acquitter, à l’instar du Mouvement français contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (le racisme ayant été un facteur potentiel dans l’arrestation de Davis) et de 630 000 Américains ayant envoyé une lettre à la Commission des grâces de Géorgie. Le secrétaire général du Conseil de l’Europe, Thorbjorn Jagland, a également exprimé son désaccord : « La raison n’est pas seulement notre désapprobation concernant la peine capitale, mais avant tout les doutes sérieux qui persistent sur l’intégrité de la condamnation ». Malheureusement, ces gens n’ont pas fait le poids et une loi méprisable a permi qu’on puisse disposer d’un être humain comme on jette un vieux bas sale.
Dans l’ensemble, Troy Davis ainsi que tous ceux qui se sont déjà retrouvés dans un imbroglio pareil n’auraient jamais dû mourir; leur exécution fut une erreur irréparable, quoique parfaitement évitable. Il est absolument inacceptable de jeter le blâme sur un individu lorsqu’on ne peut pas prouver avec certitude qu’il en est imputable, surtout lorsque les conséquences impliquent l’euthanasie. Puis, la peine de mort en tant que telle est d’un archaïsme révoltant, allant à l’encontre de toute éthique décente; elle est une vraie honte dans notre société « moderne ». Avant de prononcer le verdict, il est nécessaire d’obtenir toute la vérité, et si l’on juge que l’accusé le mérite, la sanction ultime devrait être l’emprisonnement à vie, non pas une visite chez le bourreau. Ceci nous éviterait bien des situations catastrophiques semblables à celle-ci!
Ce texte argumentatif commence par un sujet amené qui donne un aperçu général de la thématique traitée. Il éclaircie l’histoire d’un homme qui fut faussement accuser et poursuis avec la peine de mort pour un crime qu’il n’a pas commis. Elle arrive à son sujet posé après avoir proposé sa thèse, ce qui aide à convaincre le lecteur encore plus de son opinion par présentant des opinions comme s’ils étaient des faits (ajoute de la crédibilité). Son sujet posé est que la sentence de Troy Davis, l’homme duquel le destin est en question, est cruelle et inhumaine. Son opinion est que Troy Davis n’aurait pas dû être condamné à cause de manque de preuves cohérentes ou considérables. Elle croit que même s’il fut coupable, la peine de mort est une mesure extrême qui ne devrait pas être employée même pour les crimes les plus méprisés. Sa thèse est que le résultat final du procès de l’accusé(ou la victime) fut un « manque de jugement de la part du système de la Géorgie.»
RépondreSupprimerPour prouver sa thèse, elle s’appuie de faits qui proposent un manque de preuves et du manque de moral de la peine de mort. Elle a deux paragraphes de développement, chacun contient un argument, par contre le deuxième paragraphe semble plus comme une solution qu’un argument, donc ceci affaibli le texte entier puisqu’il y a qu’un seul argument pour appuyer sa thèse. Catherine utilise la stratégie argumentative de l’explication puisqu’elle influence le lecteur par explication. Elle utilise des procédés explicatifs de l’exemple et la description, tel que dans le deuxième paragraphe du corps dans lequel elle énumère les différentes références d’autorité. Le premier paragraphe a une très bonne structure avec principalement des faits qui expliquent et appuient son opinion par eux même. Le deuxième paragraphe de développement consiste principalement d’opinion et est une solution au problème plus qu’il est un argument, ce qui lui rend moins valide.
Le document entier contient très peu de fautes de grammaire et d’orthographe, ce qui ne distrait pas le lecteur et lui aide à se concentrer sur le contenu plutôt que sur les fautes apparentes. Le niveau de vocabulaire est très haut, Catherine utilise un registre de langue soutenu, ce qui est trop pour son audience cible, les citoyens de tous les jours qui ont le droit de vote. Le texte en général est rendu trop compliqué sans raison, une simplification des phrases lui aurais rendu plus compréhensible sans sacrifier la valeur du contenu. Il y a quelques phrases et expressions qui ne sont pas très bien structurés et devraient être reformulés, possiblement dû à une traduction inconsciente de la langue Anglaise, ce qui diminue la qualité du français tel que la phrase « les gens ont exprimé leur support par milliers ».
Catherine inclut plusieurs références d’autorité et des citations d’experts, ce qui augmente la crédibilité et les chances que le lecteur soit convaincu de ses opinions. L’auteure démontre qu’elle a une bonne connaissance de son sujet et qu’elle a ses propres opinions respectables mais elle ne partage pas assez de détails sur la problématique avec le lecteur, par exemple, elle mentionne un élément de racisme dans le procès de Troy mais n’élabore pas. Peut-être que ceci (l’aspect de racisme) pourrait constituer un argument lui-même. Encore, la première phrase de l’introduction, celle qui introduit la problématique, est très mal structurée alors le lecteur commence sa lecture en étant perdu sans base. Éparpillé dans le texte, il y a quelques contradictions qui affaiblissent les arguments.
Enfin, il y a une ligne logique entre l’introduction, le développement et la conclusion. L’introduction contient un sujet amené, sujet posé et un sujet divisé qui introduit les arguments traités dans le corps. Le développement contient deux arguments. La conclusion a un résumé du texte et propose une solution plausible. En tout, ce texte argumentatif est bien écrit et convainc le lecteur de la thèse défendue avec succès, ce qui lui rend un très bon texte argumentatif par définition.